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Le Mokélé-Mbembé : Mythe, légende et réalité d’Afrique

Ce n’est pas une découverte, car le sujet est traité depuis de nombreuses années, réservé aux initiés. Des chercheurs, aventuriers et archéologues passent leur vie à pelleter du sable en Egypte depuis plus d’un siècle, dans d’autres pays la moindre trace est coulée à coup de plâtre où une grue est nécessaire pour l’extraire et pas moins d’une vie s’écoulerons pour connaitre l’origine et mettre un nom sur cette trace d’un autre temps.

Mais pour ceux qui ont vécu l’Afrique où partir à la rencontre des populations était une expédition à moins de 100 km d’une capitale.


Aux particularités des peuples africains qu’ils soient Fang, Bantu, Baka, Mbuti et Mongo, où l’utilisation de l’ibogaïne était une découverte, ainsi que les rituels et mythologie africaine.
 
De la lecture de récits d’anciens couchés à la pointe d’un crayon de bois sur des cahiers jaunâtres, à la sueur et dans la moiteur d’une forêt équatoriale, tout en finissant un vin de brousse.
 
C’est au détour d’une retrouvaille de près de 25 ans, d’une conversation de souvenir d’Afrique, avec un amoureux du désert de Somalie, et de la brousse équatoriale, passionné des peuples, et fin connaisseur du Gabon, qu’il m’a été rappelé cette histoire, le Mokélé-Mbembé.
 
Les traces…
 
Sachant que l’on retrouve trace des dinosaures à travers le monde, l’histoire pourrait très bien commencer ainsi : « Le Mokélé-Mbembé est un dinosaure qui vivait dans les régions reculées du bassin du Congo en Afrique centrale, les premiers récits et les observations sont apparus au 15 -ème siècle… »
 
Au-delà du fait scientifique, et de preuve, ce qui compte avant tout, c’est l’histoire des peuples qui l’ont vue et vécue, à une époque où seule la lueur de la lune permettait de s’éclairer, et faire un Paris Brazzaville prenait 15 jrs en bateau….
 
Les premiers récits du Mokélé-Mbembé ont été rapportés par les populations locales, en particulier les peuples pygmées, les Bongo et les Kola, vivants entre le Gabon et le Congo. Selon leurs histoires, le Mokélé-Mbembé est une créature aquatique de grande taille, ressemblant à un dinosaure ou un serpent, s’abritant dans les rivières et les marécages, herbivore et pacifique, mais aussi très méfiant envers les humains.
 
Seuls les récits oraux et les légendes transmises de génération en génération fournissent des informations sur l'existence du Mokélé-Mbembé, les premières expéditions occidentales à la recherche de cette créature ont commencé au cours des dernières décennies du 19ème siècle et au 20ème siècle.
 
Les indices
 
Le missionnaire français Liévin-Bonaventure Proyart (1743-1808), bien qu'il ne soit pas directement lié à l'étude contemporaine du Mokélé-Mbembé, est souvent mentionné en relation avec la légende de cette créature.
 
Proyart a écrit un livre intitulé "Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d'Afrique" en 1776, il y décrit différentes coutumes et légendes des peuples d'Afrique de l'Ouest, y compris la région du Congo. Proyart mentionne une créature dans les légendes locales, et il est difficile de savoir s'il faisait référence à une créature réelle.
 
Les autres Européens à mentionner le Mokélé-Mbembé était l’ethnographe et explorateur, Emil Torday, d’origine hongroise, (1875-1931). Torday réalise plusieurs voyages en Afrique entre 1907 et 1915, principalement en tant que membre d'expéditions scientifiques et ethnographiques pour le British Museum, Il collabore avec d'autres explorateurs et anthropologues de renom de l'époque, tels que Richard Buchta et Sidney Langford Hinde.
 
L'une des contributions les plus notables d'Emil Torday a été ses recherches et ses collectes d'objets culturels auprès des peuples indigènes d'Afrique centrale. Il a rassemblé une importante collection d'artefacts, d'objets artisanaux et d'informations sur les cultures et les modes de vie des populations locales.
 
Torday mentionne la créature dans ses écrits de 1909 en Afrique centrale. Il a rapporté des histoires locales faisant référence à une créature ressemblant à un dinosaure, les travaux d'Emil Torday ont contribué à l'enrichissement des connaissances sur les cultures africaines.
 
Au cours des 100 dernières années, de nombreuses expéditions ont été organisées par des chercheurs, des cryptozoologistes et des aventuriers pour tenter de trouver des preuves de l'existence du Mokélé-Mbembé. Ainsi Les ressortissants américains, Britanniques, sud-africain, canadien et français ont été impliqués dans ces recherches
 
Parmi les explorateurs les plus célèbres figures le cryptozoologiste américain Roy P. Mackal, qui a consacré de nombreuses années à la recherche du Mokélé-Mbembé.
 
Roy P. Mackal (1925-2013), est connu pour ses recherches sur les animaux cryptides, et ses expéditions dans les régions reculées du bassin du Congo en Afrique centrale dans les années 1980. A cela s'ajoute ses expéditions au Cameroun et au Congo, ou il menait ses recherches et des enquêtes de terrain, d’observations, de collecte de témoignage des populations, tout en utilisant des techniques plus novatrices comme la vidéo, et détecteurs.
 
Les recherches sur le Mokélé-Mbembé se poursuivent encore aujourd'hui, ainsi de nouveaux chercheurs et aventuriers se lancent régulièrement dans des expéditions pour tenter de résoudre le mystère.
 
Les peuples africain et Le Mokélé-mbembé
 
Le Mokélé-Mbembé est associée aux régions reculées du bassin du Congo en Afrique centrale, la région couvre une zone comprenant plusieurs pays, la République démocratique du Congo, le Cameroun, la République du Congo et la République centrafricaine. Les fleuves et rivières sont très présents, ainsi le fleuve Congo qui traverse plusieurs pays d’Afrique auraient vu la bête, ainsi que la rivière Ubangi en Centrafrique et la Sangha.
 
Comme les recherches en Egypte, chercher le Mokélé-Mbembé se méritent, le terrain est complexe, difficile d’accès, abritant la forêt équatoriale et une biodiversité encore méconnue, et avec 7 ou 8 mois de pluie par an, la forêt recouvre et modifie les traces et autres passages, laissant ainsi, les seules traces de piste à éléphant visible.
 
Au départ, les Pygmées, groupe ethnique composé de plusieurs sous-groupes, vivant principalement dans les régions forestières d'Afrique centrale, la République démocratique du Congo, le Cameroun, la République du Congo et la République centrafricaine, considérés comme les premiers habitants de la région, ils sont les premiers à rapporter la présence du Mokélé-Mbembé. Certains peuples (Bantu, Fang, Baka, Mbuti, Mongo), partagent souvent des similitudes dans leurs croyances, malgré des langues et des traditions distinctes, mais toutes rapportent des récits identiques.
 
Les expéditions des cryptozoologistes
 
Plusieurs expéditions ont été menées par des chercheurs, des aventuriers et des cryptozoologistes à la recherche de réponses sur le Mokélé-Mbembé. Voici quelques-unes des expéditions :
 
Les américains cryptozoologistes sont très présents avec le géologue James H. Powell Jr. (1980, 1981), présent dans la région du lac Télé, en République du Congo, le biochimiste Roy P. Mackal (1980, 1981), avec plusieurs expéditions dans les années 1980, au Cameroun et en République du Congo, de l’ingénieur aérospatial Herman Regusters (1981), financé par la National Geographic Society et de Peter Beach (2002, 2006), aventurier qui a mené lui aussi des expéditions dans la région du Cameroun et l’explorateur Marcellin Agnagna (1983), chercheur congolais, dans la région du Cameroun pour enquêter sur les témoignages et les légendes liés au Mokélé-mbembé.
 
Et il y a notre chercheur national français Michel Ballot, qui a organisé plusieurs expéditions dans la région du bassin du Congo pour rechercher des preuves du Mokélé-Mbembé, accompagner de Bill Gibbons et John Kirk (2012).
 
Chercheur, explorateur, Michel Ballot parcourt l’Afrique équatoriale depuis plus de 20 ans, il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment, « À la recherche du mokélé-mbembé-(2014 »), et  « Nki, l'ultime frontière (2021) ».
 
Un film de 2012 "L’hypothèse du Mokele Mbembe" , permet de mieux cerner le personnage.
 
Le sujet est vaste et les explorateurs, chercheurs et autres cryptozoologistes sont nombreux, le Mokélé-Mbembé continue de susciter l'intérêt des passionnés de légendes cryptides.
 
La quête pour découvrir la vérité sur cette créature légendaire se poursuit.
 
 
 

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